Macron : Le roi Mohammed VI a fait du Maroc un pays tourné vers l’avenir, ambitieux et fiable
À l’occasion du 26e anniversaire de son accession au trône, le roi Mohammed VI du Maroc a reçu un message de félicitations du président français Emmanuel Macron.
Dans ce message chaleureux, Macron a exprimé ses meilleurs vœux de santé, de bonheur et de succès au souverain marocain. Il a souligné également l’attachement profond et durable de la France et de son peuple envers le Maroc et son peuple.
Le président français a noté qu’au fil des années, le roi Mohammed VI avait fait du Maroc un pays résolument tourné vers l’avenir, animé d’une grande volonté et reconnu comme un partenaire fiable sur la scène internationale engagé à relever les grands défis du 21e siècle.
Macron s’est réjoui du renforcement des liens entre la France et le Maroc, particulièrement lors de la célébration l’an dernier du 25e anniversaire de l’intronisation royale. Il a salué les progrès réalisés dans le cadre du partenariat exceptionnel scellé lors de sa visite d’État au Maroc en octobre, sur l’invitation de Sa Majesté.
Confiant dans l’avenir de la relation franco-marocaine, Macron a réaffirmé enfin sa volonté de continuer à œuvrer avec engagement pour atteindre les grandes ambitions partagées par les deux pays.
Rapport d’analyse : Relance des relations franco-marocaines après une période de tension
La relation France-Maroc traverse une phase de redéfinition qui, loin de traduire une rupture, reflète une transition vers un partenariat fondé sur un nouvel équilibre. La relance en cours représente une opportunité stratégique majeure pour les deux États, à condition qu’elle s’inscrive dans une logique de dialogue structuré, de reconnaissance mutuelle des intérêts nationaux et de projection commune vers des enjeux globaux.
Le présent rapport recommande la poursuite des efforts de normalisation, l’instauration de mécanismes de veille diplomatique continue, ainsi qu’un accompagnement politique de haut niveau pour assurer la consolidation de cette nouvelle dynamique bilatérale.
1. Contexte général
Les relations entre la France et le Royaume du Maroc, historiquement ancrées dans une coopération multidimensionnelle, ont connu une phase de tension marquée entre 2021 et 2023. Cette période, bien que n’ayant jamais donné lieu à une rupture formelle, a vu s’accumuler des signaux de désaccord politique, de désalignement stratégique et de refroidissement diplomatique.
Parmi les éléments ayant contribué à cette dégradation figurent la décision de la France de restreindre le nombre de visas délivrés aux ressortissants marocains, le report de plusieurs visites bilatérales de haut niveau, ainsi que des divergences de position sur des dossiers de fond tels que la question du Sahara.
2. Manifestations de la tension bilatérale
La période concernée s’est caractérisée par une baisse significative des échanges institutionnels, un ralentissement de la coopération consulaire et culturelle, ainsi qu’un certain désengagement perceptible au niveau des canaux diplomatiques traditionnels.
Cette situation a coïncidé avec une redéfinition des priorités stratégiques du Maroc à l’international, marqué par une politique étrangère d’ouverture vers d’autres pôles d’influence (États-Unis, Chine, pays du Golfe), et une volonté affirmée de diversification de ses partenariats.
3. Reprise du dialogue et dynamique de normalisation
Depuis le premier trimestre 2024, une reprise progressive du dialogue bilatéral s’est engagée. Elle s’est matérialisée par :
- Le rétablissement de missions diplomatiques techniques
- Des échanges au niveau ministériel dans les domaines de l’intérieur, de la culture, de l’éducation et de l’économie
- L’annonce d’une réactivation des services consulaires à un niveau quasi normalisé
Des déclarations conjointes, émanant des deux gouvernements, ont souligné la nécessité de restaurer une relation fondée sur la confiance, le respect mutuel et une compréhension partagée des enjeux contemporains.
4. Facteurs structurants de la relation bilatérale
La coopération franco-marocaine repose sur plusieurs axes stratégiques :
- Économique : La France demeure l’un des premiers partenaires commerciaux du Maroc, avec un volume d’échanges avoisinant 10 milliards d’euros par an. Plusieurs grandes entreprises françaises opèrent dans les secteurs industriels, bancaires et technologiques au Maroc.
- Éducation et culture : Plus de 40 000 étudiants marocains sont inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur français. L’Institut Français du Maroc reste un acteur majeur du dialogue culturel.
- Sécurité et migration : Les deux États coopèrent étroitement dans la lutte contre le terrorisme, le trafic transfrontalier et les flux migratoires irréguliers.
- Réseau humain : Une diaspora franco-marocaine estimée à plus de 1,3 million de personnes constitue un vecteur central de lien social et économique entre les deux pays.
5. Conditions de réussite de la relance
Pour être durable et stratégique, cette relance doit s’appuyer sur :
- Une clarification réciproque des attentes politiques
- Une coordination accrue sur les sujets sensibles (mobilité, Sahara, Sahel)
- Une réaffirmation des intérêts communs dans une logique de codéveloppement
- La reconnaissance explicite du nouveau positionnement régional et continental du Maroc
Le rétablissement de la confiance nécessitera également une adaptation du discours diplomatique français, prenant en compte la volonté du Maroc d’agir comme puissance régionale souveraine.
6. Perspectives opérationnelles
Plusieurs leviers sont identifiés pour consolider cette relance :
- L’organisation d’un sommet bilatéral à haut niveau avant la fin de l’année 2025
- Le renforcement des partenariats publics-privés dans les domaines de l’énergie, du numérique et de la formation
- La conclusion d’un nouvel accord de coopération culturelle à visée décennale
- La création d’un comité mixte de suivi stratégique pour anticiper les points de friction
